La petite mangera la grosse.
Curieusement, alors que je me croyais seule dans mes cartons aujourd'hui; elle est venue montrer ses pates velues. Non pas que je sois atteinte d'une arachnophobie mortifiante; mais les araignées et moi, on s'apprécie... à bonne distance. C'est pourquoi, négligeamment et bêtement que la sentence pour chaque cas araignesque, est dicté par affaire de jugement.
¤ Pour commencer, il y a la toujours Petite-Mignonne-Microscopique. Celle-ci, elle est trop choubidou, que généralement, je la fais grimper dans ma paume pour la relâcher.
¤ Il y a l'araignée des champs. Une de mes préférées, avec ses longues pattounes. Généralement, je l'emprisonne entre mes 2 paumes et me dépêche de la mettre dehors. Oui, parce qu'elle guiliche. Et trouve souvent le moyen de partir. Et bien sûr, avec un commentaire ridicule du type "voilààà, on est pas mieux làààà?"
¤ Par la suite, nous avons l'araignée,-qu-elle-vit-toujours-chez-toi. Pas celle au plafond; mais celle qui investit toujours tes coins. Celle-ci, soit, j'arrive à la faire grimper sur un bout de papier. (que je tiens normalement si elle ne s'agite pas, sinon à bout de bras). Sinon, Splash, je l'écrase contre le mur sans trop de doute. Surtout si celle-ci a décidé de pondre environ un demi million d'araigneaux dans la nuit. Grrr.
¤ Enfin, et non des moindres. T'as la grosse velue saligaude. Celle-ci n'a certainement pas attendu le rafraîchissement d'automne pour venir se faire une place chez toi. Généralement fournie de 6 paires de pattes, elle est généralement grosse voire énorme. Elle se déplace trop vite et fait vraiment tâche au mur. Quand tu penses qu'on avale en moyenne 2 araignées par an, tu pries qui tu veux pour qu'elle n'en fasse pas partie. Alors celle-ci, aucun regret, aucun remords et même de la vengeance. Gros SPLAAAASH ! Tiiiiiens, prends ça conn*sse ! Ahah, on fait moins la maligne, hein, hein, hein !
Donc, revenons à mon histoire. Je rangeais, de bonne humeur et motivée (!) mes affaires. D'un seul coup, qui vois-je m'observer? Une énorme bêbête-que-si-elle-veut-elle-me-mange-en-une-seule-bouchée (une grosse velue saligaude, tu as bien suivi). Ni une, ni deux: je crie "à l'aiiiiide". Oui, car normalement, j'y arrive comme une grande toute seule. Clac, je splashe avec une chaussure (je vous déconseille la simple feuille en papier qui vous fera goûter à la sensation de ses boyaux écrabouillés sur la pulpe de vos doigts). Enfin, pour ça, il faut qu'elle soit à découvert. Et surtout, je splashe et après je crie un petit "ah". C'est comme ça, c'est le rituel de passage pour elle dans l'au-delà. Après, s'ensuivent des heures où chaque mèche de cheveux qui me frôle le bras ou le dos, me donne des frissons à n'en plus finir. Bon, là, l'araignée, elle avait décidé de rester planquer derrière MES MIENS de cartons A MOI, que j'avais justement besoin de déplacer. Bien entendu, mon frère n'a pas pu la splasher et elle est repartie derrière les cartons. Niet, cette nuit, je dors pas avec un truc velu dans ma chambre, j'en n'ai pas l'habitude.
Et bien sûr, plus le temps passe, plus nous restons chacune de notre côté. Et plus le besoin de déplacer les cartons devient évident. N'ayant rien de mieux sous la main qu'un aspirateur et un frère; je lui dis d'en passer un coup. Bien sûr, nous tombons sur une finaude, qui reste biiiiien planquée. Il faut donc employer la manière forte. JE donne les ordres et IL déplace les cartons. "Ecoute, tu déplaces le carton, et tu la splashes avec ta chaussure. Si cela fonctionne pas, je me tiens prête avec l'aspi". "Non, ça fonctionnera pas". "Ca, j'veux pas savoir mon coco, soit c'est ça, soit j'dors dans TA chambre. Allez, on y croit". Il déplace doucement le carton, et la voilà qui grimpe au mur. " Vas-y, splashes-la. vas-y maintenant, dépêches-toiiii. Mais-qu'est-ce-tu-fous, elle va partir encore plus loin. Vas-y tue-la. Tue-la, j'te dis. Mais vas-yyyyy ! Tue-la. Un grand coup, tu t'en fous si ça l'écrabouille sur le mur et que cela le crépite à gauche de ses boyaux et à droite de ses pattes, tue-la. TUE-la. Maiiiiis, bordel, TUE-LA.TUE-LAAA !!!"
héhé.
Mlle Ô VS Araignée 1-0.
Pas sadique, réaliste.