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Mlle Ô du Gateau
Mlle Ô du Gateau
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21 octobre 2008

Le ploc du bonheur

confiture Depuis la "libération de la femme" (certes, elle n’est pas vraiment ni entièrement finie), elle s’évertue à trouver sa place dans la société même si elle doit plus que donner des coups de coude, et gagner durement son indépendance grâce à la sueur de son front.

Au vu de la société actuelle, la femme doit être superwoman. Que ce soit dans les affaires, dans ses relations professionnelles, dans son entourage proche, dans son couple ou dans sa famille. La femme se doit non pas d’être parfaite, mais clairement de s’en approcher.
Et même si les droits et la loi à son égard se sont fortement développés au cours de ces dernières années (souvenez-vous en France que ce n’était qu’en 1907 que la femme a eu le droit de disposer librement de son salaire, le droit de vote en 1944, le droit d’être légale de l’homme en matière d’autorité parentale en 1970, et le droit à l’avortement en 1975, et qu’en plus, pour ces droits durement acquis, il faut encore qu’elle se batte fermement), la femme doit quotidiennement s’échiner à acquérir une douce et illusoire autonomie.

C’est d’ailleurs pour cela, que quelques femmes refuseront généralement votre aide masculine. Pour porter les packs d’eau, pour laver la voiture ou tout bonnement pour ouvrir les pots de confiture.

Nous (les femmes, oui, cela fait très sérieux dit ainsi) nous nous défendons bec et ongles contre les fabricants de pots de confiture. Et même contre les machines, si cela nous était possible. A croire que l’industrie mondiale s’est organisée autour du concept "trouver un but sur terre à l’homme". Car oui, si nos pots de confitures étaient si simples à l’ouverture, aurait-on alors besoin des hommes-gros-biscottos ? Et cela serait alors l’extinction ou presque de cette espèce bien particulière.

Cependant diverses techniques s’offrent à nous.
¤ Employer nos propres biceps
Alors oui, chère donzelle, tu as autant de force dans les bras qu’une mouche qui s’asphyxie ; mais comme tu as plus de courage à revendre que n’importe quel marchand, de tapis ; tu vas y arriver. Quand on veut, on peut. On fait "gniiiih" en même temps qu’on force comme une brute. Parce que pour désolidariser l’un de l’autre, il n’y a pas d’autres choix de faire comme on peut. Et des fois, ça marche. Des fois.

¤ S’aider de tout bout de tissu
Oui, car on se dit que si avec nos biceps tous rabougris, on n’arrive à rien ; ce n’est pas de notre faute à nous, mais bien à cause de ce pot en verre glissant, de ce bout de couvercle en fer, vissant, qui ça pour les conneries s’entendent à merveille. Généralement on emmaillote une main dans le tissu, l’autre restant peau nue, et on tente de dévisser, avec un "gniiiih" identique, mais une sacrée moue toujours à faire peur à des gremlins.

¤ Le couvrir d’insultes
3e phase pour les plus téméraires, 1ère et unique pour les plus impulsives. On va franchement mal lui causer, à c’potàlacon. Faudrait quand même pas pousser, alors soit, on n’a pas vraiment de bras pour le quoi, mais la gueule, oui. Alors on sort tous les noms d’oiseaux que nous connaissons, et par ordre alphabétique, de préférence.

¤ Utiliser l’idée de génie
Oui, car après avoir agi, des fois, on réfléchit. Et alors, on se souvient tendrement de sa maman, qui pour nous faire le traditionnel chocolat-chaud-tartines-beurrées-et-confiturées, utilisait ingénieusement une cuillère à café pour soulever le couvercle et entendre avec joie le "ploc" libérateur (oh oui, toi qui lis ces lignes, tu sais exactement de quoi je parle)

¤ Faire la sadique
Alors, évidemment si les insultes ne fonctionnent pas, il faut quand même assumer sa grande-gueule-de-plein-de-noms-d’oiseaux-jolis-jolis et mettre à exécution toutes nos menaces. Moi, j’avais alors choisi de l’éclater contre le mur, car de toute façon, chez moi, j’ai que du carrelage moche, mais en même temps, cela m’aurait demandé un supplément d’effort pour les corvées ménagères.

¤ Attendre le messie
Et accessoirement, le messie est pourvu de gros-biscottos et qu’en plus, il ne résiste pas à l’appel de la femelle en détresse-avec-yeux-de-chien-battu. Qui, en moins de temps vous n’avez pour dire "ouf", vous ouvre le pot.

En fait, c'était quand même pas bien compliqué de trouver la solution.


Chez moi,
le messie
s’appelle Chou.

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Commentaires
M
~)> Chou: vantard !
R
Mais bien sûr que c'est une conspiration :)<br /> Des ingénieurs travaillent dur à la Préservation de la Difficulté d'Ouverture des Pots de Confitures (et autres) afin de maintenir nôtre place dans la société.<br /> Et ce qui me permet par ailleurs de fournir un ploc du bonheur sous deux formes distinctes O:)
M
~)> Ayla : Ma foi, essaye la petite cuillère la prochaine fois, ne sait-on jamais ;) … On ne sait jamais, si le messie était retenu ailleurs pour une autre tâche qui lui incombait
A
Moi en général je passe par les 3 premières phases et je saute directement à l'étape "attendre le messie". (il faut croire que "l'idée de génie" a du mal à germer dans ma petite tête... Pour le côté sadique, bizarre, je pensais l'avoir un peu quand même !) <br /> Il faut dire que le messie est tellement heureux de montrer à quel point il est fort et indispensable à ma survie que je n'ai pas à l'attendre bien longtemps.
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