La poisse.

non je n'ai pas honte de cette musique, elle illustre bien...

Il y a des périodes 'avec', et des périodes 'sans'. Ces jours qui vous font regretter de ne pas trouver le sommeil, ces jours qui vont font regretter de trop vous investir. Au début, quand vous ouvre les yeux, vous ne le savez pas. Les yeux embrumés ou l'humeur guillerette ne laissent ni l'un, ni l'autre présager que ce n'est pas un bon jour.

Tout commence, quand on éteint le réveil. Que ce soit le téléphone portable, ou le radio réveil, on pressent quelque chose. On appuie sur le snooze, et là c'est l'horreur: le bipbipbip qui s'enclenche, la radio coincée entre deux stations, l'opérette de Musi*ues Cl*ssiques et le rock mal fagotté des années 70. Dans un mouvement brusque pour appuyer encore dessus, on fait glisser draps ou couetts alors que ce matin, il fait vraiment froid. D'un geste violent, on la tire et finit par terre, emmêlé(e) dedans. Ca, c'est fait. Nonchalemment, vous allez à la salle de bain. Si vous êtes un homme, le couvercle a des chances de ne pas être levé, si vous êtes une nenette, la lunette a des chances de ne pas être baissée; dans tous les cas, on ne s'en aperçoit pas.Ca, c'est fait. Au radar, on se dirige dans la cuisine en embrassant au préalable la porte (ça, c'est fait) afin de faire chauffer notre lait et nos petits pains. Pour gagner du temps, on retourne fissa à la salle de bain se débarbouiller, c'est alors qu'on se rend compte que même notre tube de dentifrice nous a lâché. Après avoir enfilé votre 2e soutien-gorge (car l'attache du 1er a rendu l'âme) ou votre 2e boxer (car l'élastique du 1er a rendu l'âme) ça, c'est fait, vous courrez dans la cuisine. Le lait s'est échappé, le petit pain est à peine grillé. Ca, c'est fait. On a tartiné et confituré le tout et on ne voit même pas que le tout est périmé, ça c'est fait. On va jeter le tout dans l'évier quand on se rend compte que lui aussi, aujourd'hui, a décidé de nous lâcher et reste bouché. Ca, c'est fait.

On est fin prêt(e) pour partir, avec déjà du retard, et le lacet de la chaussure droite lâche. Ca, c'est fait. Vous arrivez à toute vitesse en cours/au boulot et on se rend compte que oui, on a 30 minutes d'avance sur la réunion. Ca, c'est fait. Il n'y a plus de sucre pour le café, les reliures du dossier sont faites du mauvai côté (ça, c'est fait) et on s'installe sur la première chaise et on se rend compte qu'indubitablement, elle commence à pencher (ça, c'est fait). Au prix de grands efforts, on se retient de bailler et on rentre pour le miammidi chez nous. Alors que l'on se prépare des légumes à manger, sans avertir personne, notre doigt passe sous la lame du couteau aiguisée. Ca, c'est fait. On se lave alors immédiatement les mains... avec du savon qui pique forcément la plaie. Ca c'est fait. Et au lieu de poser l'assiette sur la table, tout simplement on la à côté, oui, à côté car on regarde notre doigt enfler. Ca, c'est fait. On jette l'éponge et accessoirement le couteau dans l'évier, qui finira par casser un bout de notre service à thé préféré (ca, c'est fait). On part, on manque de nous faire écraser (ça, c'est fait) pour arriver à l'heure à la seconde partie de la journée. On a oublié nos documents, ça, c'est fait; la journée passe, la malchance aussi. Enfin, c'est ce qu'on croit.

Et puis, on se presse, on veut rentrer soupirer. Sur le chemin du retour, le talon casse ça, c'est fait; on rate un appel très important de notre meilleur ami, qui habite de l'autre côté de l'atlantique, ça c'est fait. On prend un raccourci et marche dans une crotte de chien... du pied droit. Ca, c'est fait. On veut voir le courrier, mais on a oublié notre clef de boite aux lettres sur la console de chez nous, au 3e. Et alors une fois la portée fermée, on s'assoie, l'assise de notre chaise à roulettes perd ses vis et on se retrouver les 4 fers en l'air. On est tellement énervé(e) qu'après tout ceci, la seule chose dont nous somme encore capable est de soupirer.

Y a vraiment des jours où on ferait mieux de rester couché(e).

Pour dépasser tout ceci, il vous suffit à vous aussi, de positiver.
J'ai cassé beaucoup de vaisselle en quelques jours, l'avantage?
Cela me fait toujours ça de moins à déménager.

Je tiens à signaler que même en rédigeant ce billet, la poisse m'a accompagnée.

Comments

[Mlle_Ô]

Et encore... il faut se rassurer que ce n'est qu'une journée par ci, par là. Car des gens maladroits de naissance, ça existe !

[Faeorn]

C'est encore sa faute, a Murphy, si il s'amuse a rassembler tout ce qui est chiant a subir pour le même jour. Au lieu de nous en mettre un peu par ci par là, pour que ça passe inaperçu, il préfère nous faire un pack surprise pour un jour. Alors ouais, on a tout sur une seule journée, mais quelle journée de m****! Et cet enflure arrive quand même a nous en garder pour les autres jours, il en a tellement en stock.

[Mlle_Ô]

Flow ~)> Ah, "pas de bol" :/ J'avoue que c'est suffisamment rare pour moi... Cela nait surtout d'une certaine fatigue. Ce n'est pas toujours facile à supporter, alors il faut laisser passer... c'est le mieux à faire ;)

Lucinda ~)> heureusement qu'ici cela ne touche que de "petites choses". Allez, souris à la vie, ca va passer =) (et bienvenue ici!)

[Lucinda]

Enfin un article qui résume tout le début de l'année 2008 en une journée!
La poisse est en nous et comme si elle avait pas été présente lors de l'écriture de ton article, elle m'a suivit lors de l'écriture de mon commentaire!
En tout cas tu sais que je compatis pour cette année poisseuse...
Et j'ai une dernière chose à dire :
Ca fait du bien de soupirer!!

[Flow]

Mlle_O zigouigoui)> Ce que tu appelles "La poisse." moi j'appelle ça "La vie." :/

;p